Le Fushia mange indien: il bouffe ta moule!

Pseudo: Mot de passe:
W, ou le souvenir d'enfance
Georges Perec
Par: La Muse

Présentation de l'oeuvre

Il y aurait, à l’autre bout du monde, une ile qui s’appelle W et dont les origines remonteraient à un certain Wilson.
Cette ile pourrait etre comme n’importe quelle ile, à l’exception que tout ici se gouverne par le Sport. Le Sport, c’est la loi, et on ne vie pas sans la loi. Pour avoir les plus belles femmes (enfermees dans des cités), il faut etre le plus rapide, pour manger a sa faim il faut etre encore le plus rapide…

Chroniques

J’ai été particulièrement marqué par l’étude de l’autobiographie en francais en classe de premiere… j’y ai decouvert les plus grands ecrivains (parfois les plus ennuyeux certes), en tout une douzaine je crois. Parmis eux beaucoup m’ont fait voyager, beaucoups m’ont fait pleurer (oui, je suis sensible au bouquins, tout comme a la musique, mais beaucoups moins au films), d’autre sont plutôt caricaturé, etc… mais un seul me reste gravé comme étant une veritable découverte : « W, ou le souvenir d’enfance » de Georges Perec.
D’abord, il m’a surpris car au debut de l’étude et de la lecture, il est difficile de comprendre que ce roman est autobiographique… vous aurez pu lire le resumé si dessus et je pense, serez d’accord avec moi en affirmant qu’il n’a rien d’autobiographique.
Georges Perec ne peut avoir vecu dans une ile pareille puisque cette ile n’existe pas. Et pourtant !! Il y fut projeté enfant et grandit là-bas pendant quelques année..

Il y a donc dans ce livre deux textes simplement alternés ; il pourrait presque sembler qu'ils n'ont rien en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés, comme si aucun des deux ne pouvait exister seul, comme si de leur rencontre seule, de cette lumière lointaine qu'ils jettent l'un sur l'autre, pouvait se révéler ce qui n'est jamais tout à fait dit dans l'un, jamais tout à fait dit dans l'autre, mais seulement dans leur fragile intersection.

L'un de ces textes appartient tout entier à l'imaginaire : c'est un roman d'aventures, la reconstitution, arbitraire, mais minutieuse, d'un fantasme enfantin évoquant une cité régie par l'idéal olympique. L'autre texte est une autobiographie : le récit fragmentaire d'une vie d'enfant pendant la guerre, un récit pauvre d'exploits et de souvenirs, fait de bribes éparses, d'absences, d'oublis, de doute, d'hypothèses, d'anecdotes maigres. Le récit d'aventures, à côté, a quelque chose de grandiose, ou peut-être de suspect. Car il commence par raconter une histoire et, d'un seul coup, se lance dans une autre : dans cette rupture, cette cassure qui suspend le récit autour d'on ne sait quelle attente, se trouve le lieu initial d'où est sorti ce livre, ces points de suspension auxquels se sont accrochés les fils rompus de l'enfance et la trame de l'écriture.

Absolument magnifique, surtout lorsqu’on découvre la fin… le genre de fin qui nous ramène directement sur terre et à l’horreur de ses habitants.

« Je ne retrouverai jamais dans mon ressassement même que l\'ultime reflet d\'une parole absente à l\'écriture, le scandale de leur silence et de mon silence : l\'écriture est le souvenir de leur mort et l\'affirmation de ma vie. »

Commentaires (2):

Je n'en avait jamais entendu parler... Le fait que ce soit autobigraphique ne m'attire pas spécialement, mais il semblerait que ce soit présenté d'une manière originale...

A part pour les demoiselles enfermées dans des cités, j'ai envie de lire ce livre.
J'ai envie de lire ce livre pour les demoiselles enfermées dans des citées

Fushia Unlimited © Tous droits réservés, ou pas. Nous contacter par là.

Chargement en cours